Un argentin au cœur des Alpes – Juin 2024

Le mois de juin a lui aussi été très chargé et divertissant. Tout d’abord, après tant de préparation et d’attente, nous avons accueilli la délégation argentine pour l’accompagner dans sa semaine de visites et d’échanges avec les acteurs français du projet. Leur programme était très chargé en réunions et en visites, il fallait donc être ponctuel et rigoureux pour le respecter.
Les visites ont commencé par la Communauté de communes de la Matheysine, où nous avons été accueillis par les autorités et avons rencontré divers acteurs liés à l’activité touristique, tant du secteur public que du secteur privé. Nous avons visité le lac de Monteynard et les infrastructures créées pour en profiter, comme les passerelles himalayennes qui font partie d’un circuit de randonnée autour du lac, et le camping de Savel, qui en plus d’avoir différents types d’hébergement, a une offre variée d’activités et de services, mettant en évidence sa façon de travailler avec les prestataires touristiques locaux, qui offrent des locations pour tous les types d’activités nautiques.

Ensuite, nous nous sommes dirigés un peu plus loin dans les vallées de montagne pour rencontrer les membres de l’association Mémoire Battante, des habitants du Valjouffrey qui ont vu son potentiel et ont décidé de valoriser le patrimoine local à travers différentes initiatives, comme la création de sentiers thématiques ou la restauration de bâtiments historiques. Par la suite, nous avons été accueillis au Gîte d’étape Les Arias par ses responsables, afin de mieux comprendre le fonctionnement de ce type de refuge et de connaître les services mis à disposition des visiteurs. C’est d’ailleurs là que nous avons passé la nuit du premier jour de nos visites.

Le lendemain, nous avons visité la ferme « Cueillette des Sommets », qui associe l’agriculture biologique au tourisme par la vente de ses produits et la visite de ses installations ; puis nous avons commencé nos visites à la voisine Communauté de Communes de l’Oisans. Nous avons été accueillis par les autorités locales et nous avons eu une réunion au cours de laquelle elles nous ont expliqué leurs politiques publiques en matière de tourisme et la manière dont elles les appliquent sur le territoire. Après la réunion, nous avons visité l’office de tourisme de Bourg d’Oisans pour découvrir les outils de communication mis à disposition des visiteurs, entre autres. Pour clôturer cette deuxième journée, nous avons participé à l’événement néerlandais « Alpe d’Huzes » au profit de la recherche contre le cancer.

Le troisième jour du programme, nous avons fait la randonnée jusqu’au lac Lauvitel, un lac avec une surfréquentation très forte du Parc National des Écrins, accompagnés par des agents du Parc et de l’Oisans. Cette sortie a permis de susciter plusieurs questions et débats très intéressants, vue la similitude des problématiques sur le territoire argentin du projet. Nous avons ensuite visité Saint-Christophe-en-Oisans et son musée de l’Alpinisme, activité qui fait partie de l’identité de la ville.

Le jeudi 6 juin a été une journée différente pour la délégation. Nous sommes restés à Grenoble et le matin nous avons eu une réunion du comité de pilotage du projet, où pour la première fois les acteurs argentins et français se sont rencontrés en personne. L’après-midi, la table ronde tant attendue sur l’avenir des communautés de montagne face aux défis du changement climatique a eu lieu, avec la participation et les témoignages de trois groupes d’acteurs différents : des scientifiques, des jeunes et des politiciens. À cette occasion, nous avons travaillé avec Bastien pour la partie des jeunes, en préparant une vidéo reportage avec des témoignages que nous avons recueillis à la fois dans les Alpes et en Patagonie. Voici le lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=Q6CxGbnWTxo

Pour finir la journée, après la table ronde, nous avons célébré le 30e anniversaire de Tétraktys, en soulignant ses actions au niveau international au cours des trois dernières décennies et en définissant les perspectives d’avenir de l’Association.

Le dernier jour des visites de la délégation, nous nous sommes rendus dans la Commune de Chamrousse, où nous nous sommes principalement concentrés sur la diversification de l’activité touristique, étant donné qu’il s’agit d’une station de ski qui cherche à se réinventer pour faire face à la réalité climatique, et donc à dépendre moins exclusivement de l’hiver. À cette fin, nous avons visité différentes parties de la station, comme le sommet, où l’on a installé, entre autres, des tables de pique-nique et des grils, une passerelle himalayenne, et une tyrolienne qui va jusqu’à la base. Nous avons également visité un Espace Naturel Sensible dont ils s’occupent, ainsi que l’Office du Tourisme, qui fait également fonction de centrale de réservation.

Une fois la visite de la délégation terminée, nous avons continué à travailler sur les autres activités prévues pour le mois. L’une d’entre elles était une conférence ouverte au public à la Médiathèque La Matacena, à La Mure (Matheysine), où j’ai invité un ancien garde-parc, Pablo Rosso, à nous raconter par visioconférence ses expériences autour de la conservation de la nature en Patagonie et en Antarctique. L’activité a été très intéressante et les spectateurs ont été impressionnés par les photos partagées et les histoires racontées.

La semaine suivante, je me suis rendue à Chamrousse car nous avions organisé, en collaboration avec le Service Culturel local, la projection du film « Patagonie : Terre de l’extrême », suivie d’un petit débat sur le film avec le public. Y ont participé, entre autres, des élèves de l’école primaire locale, qui ont ensuite posé quelques questions sur la vie en Patagonie.

Enfin, la semaine suivante, je me suis rendue à Paris pour participer à un rassemblement des volontaires latino-américains qui font partie du programme EnLAzando de France Volontaires, qui a tout organisé. Pendant deux jours, nous avons pu partager des réunions et des activités ensemble pour valoriser l’expérience de chacun de nos volontariats, mais aussi pour définir nos perspectives et nous donner des outils pour le retour dans nos pays.

En même temps, après la visite de la délégation, nous avons passé beaucoup de temps à préparer les rapports nécessaires tant sur la délégation que sur les volontariats, ainsi que les articles à publier, parmi d’autres tâches, car les vacances approchaient et il ne restait donc que quelques jours pour tout faire.

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