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Un argentin au cœur des Alpes – Juillet 2024

C’est ainsi que nous avons atteint le dernier mois de volontariat, au cours duquel je n’ai été présente au bureau que pendant les quinze premiers jours, car il me restait encore quelques jours de vacances à prendre. Ces derniers jours ont été consacrés à la rédaction de nombreux rapports, au bilan final du volontariat et à la réalisation des dernières tâches qu’il me restait à accomplir. En même temps, la chaleur commence déjà à se faire sentir dans la ville, et au bureau, on ne peut pas se priver d’allumer le ventilateur.Un vendredi, j’ai été invitée par la Communauté de Communes de la Matheysine à partager avec eux le déjeuner d’été qu’ils organisent chaque année, ce qui était aussi le prétexte pour se dire au revoir. En même temps, à l’approche des Jeux Olympiques, ils ont donné un thème sportif à la rencontre, inclus le passage de la flamme. La semaine suivante, ma dernière au bureau, nous avons organisé une « journée d’équipe » à Tétraktys, où nous avons combiné l’apprentissage de l’offre touristique autour de la Chartreuse, la célèbre boisson locale, avec la détente d’une journée hors du bureau. Nous avons visité le monastère dont elle est originaire, situé dans le massif montagneux du même nom, puis son musée-cave à Voiron. D’autre part, pour profiter des vacances et du beau temps, j’ai pu faire plusieurs choses différentes. Par exemple, nous sommes allés voir la coupe du monde de VTT aux Gets et les étapes 17 et 18 du Tour de France ; j’ai fait un itinéraire de trekking de quelques jours dans l’Oisans, nous avons fait du canyoning et aussi, la traversée du Diois à vélo, entre autres choses. Tout cela a été très bon et a permis de découvrir de nouveaux endroits sans avoir besoin de partir très loin. Bien sûr, l’heure des adieux a également sonné. Tanguy et Khadidiatou mettaient également un terme à leur volontariat, et certains membres de l’équipe Tétraktys prenaient des chemins différents à la rentrée. Le mois d’août est un mois de vacances pour tout le monde en France, et chacun avait donc des plans différents pour en profiter. Pour ma part, j’avais mon vol de retour pour l’Argentine le 1er août, et je retournais donc à l’hiver. En conclusion, cette expérience de volontariat a été quelque chose de très agréable qui m’a ouvert la tête à un autre monde. Il y a d’innombrables apprentissages que j’emporterai avec moi et qui me serviront pour l’avenir. De même, les lieux que j’ai visités n’ont cessé de m’étonner, avec toujours une identité et des caractéristiques très marquées. Mais surtout, je voudrais souligner les personnes que j’ai pu rencontrer au cours de ces mois, tant dans le cadre du volontariat qu’en dehors, des personnes excellentes, très gentilles et respectueuses, avec une grande prédisposition et fières de leur lieu de vie. Elles ont fait de cette expérience quelque chose d’incroyable. Le volontariat, quelque chose dont je n’aurais jamais pensé qu’il pouvait exister, et dont j’ai même douté à un moment pour le faire, s’est avéré être une excellente décision et une expérience très positive à tous points de vue. Dommage qu’on ne puisse le faire qu’une seule fois !

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Un argentin au cœur des Alpes – Juin 2024

Le mois de juin a lui aussi été très chargé et divertissant. Tout d’abord, après tant de préparation et d’attente, nous avons accueilli la délégation argentine pour l’accompagner dans sa semaine de visites et d’échanges avec les acteurs français du projet. Leur programme était très chargé en réunions et en visites, il fallait donc être ponctuel et rigoureux pour le respecter.Les visites ont commencé par la Communauté de communes de la Matheysine, où nous avons été accueillis par les autorités et avons rencontré divers acteurs liés à l’activité touristique, tant du secteur public que du secteur privé. Nous avons visité le lac de Monteynard et les infrastructures créées pour en profiter, comme les passerelles himalayennes qui font partie d’un circuit de randonnée autour du lac, et le camping de Savel, qui en plus d’avoir différents types d’hébergement, a une offre variée d’activités et de services, mettant en évidence sa façon de travailler avec les prestataires touristiques locaux, qui offrent des locations pour tous les types d’activités nautiques. Ensuite, nous nous sommes dirigés un peu plus loin dans les vallées de montagne pour rencontrer les membres de l’association Mémoire Battante, des habitants du Valjouffrey qui ont vu son potentiel et ont décidé de valoriser le patrimoine local à travers différentes initiatives, comme la création de sentiers thématiques ou la restauration de bâtiments historiques. Par la suite, nous avons été accueillis au Gîte d’étape Les Arias par ses responsables, afin de mieux comprendre le fonctionnement de ce type de refuge et de connaître les services mis à disposition des visiteurs. C’est d’ailleurs là que nous avons passé la nuit du premier jour de nos visites. Le lendemain, nous avons visité la ferme « Cueillette des Sommets », qui associe l’agriculture biologique au tourisme par la vente de ses produits et la visite de ses installations ; puis nous avons commencé nos visites à la voisine Communauté de Communes de l’Oisans. Nous avons été accueillis par les autorités locales et nous avons eu une réunion au cours de laquelle elles nous ont expliqué leurs politiques publiques en matière de tourisme et la manière dont elles les appliquent sur le territoire. Après la réunion, nous avons visité l’office de tourisme de Bourg d’Oisans pour découvrir les outils de communication mis à disposition des visiteurs, entre autres. Pour clôturer cette deuxième journée, nous avons participé à l’événement néerlandais « Alpe d’Huzes » au profit de la recherche contre le cancer. Le troisième jour du programme, nous avons fait la randonnée jusqu’au lac Lauvitel, un lac avec une surfréquentation très forte du Parc National des Écrins, accompagnés par des agents du Parc et de l’Oisans. Cette sortie a permis de susciter plusieurs questions et débats très intéressants, vue la similitude des problématiques sur le territoire argentin du projet. Nous avons ensuite visité Saint-Christophe-en-Oisans et son musée de l’Alpinisme, activité qui fait partie de l’identité de la ville. Le jeudi 6 juin a été une journée différente pour la délégation. Nous sommes restés à Grenoble et le matin nous avons eu une réunion du comité de pilotage du projet, où pour la première fois les acteurs argentins et français se sont rencontrés en personne. L’après-midi, la table ronde tant attendue sur l’avenir des communautés de montagne face aux défis du changement climatique a eu lieu, avec la participation et les témoignages de trois groupes d’acteurs différents : des scientifiques, des jeunes et des politiciens. À cette occasion, nous avons travaillé avec Bastien pour la partie des jeunes, en préparant une vidéo reportage avec des témoignages que nous avons recueillis à la fois dans les Alpes et en Patagonie. Voici le lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=Q6CxGbnWTxo Pour finir la journée, après la table ronde, nous avons célébré le 30e anniversaire de Tétraktys, en soulignant ses actions au niveau international au cours des trois dernières décennies et en définissant les perspectives d’avenir de l’Association. Le dernier jour des visites de la délégation, nous nous sommes rendus dans la Commune de Chamrousse, où nous nous sommes principalement concentrés sur la diversification de l’activité touristique, étant donné qu’il s’agit d’une station de ski qui cherche à se réinventer pour faire face à la réalité climatique, et donc à dépendre moins exclusivement de l’hiver. À cette fin, nous avons visité différentes parties de la station, comme le sommet, où l’on a installé, entre autres, des tables de pique-nique et des grils, une passerelle himalayenne, et une tyrolienne qui va jusqu’à la base. Nous avons également visité un Espace Naturel Sensible dont ils s’occupent, ainsi que l’Office du Tourisme, qui fait également fonction de centrale de réservation. Une fois la visite de la délégation terminée, nous avons continué à travailler sur les autres activités prévues pour le mois. L’une d’entre elles était une conférence ouverte au public à la Médiathèque La Matacena, à La Mure (Matheysine), où j’ai invité un ancien garde-parc, Pablo Rosso, à nous raconter par visioconférence ses expériences autour de la conservation de la nature en Patagonie et en Antarctique. L’activité a été très intéressante et les spectateurs ont été impressionnés par les photos partagées et les histoires racontées. La semaine suivante, je me suis rendue à Chamrousse car nous avions organisé, en collaboration avec le Service Culturel local, la projection du film « Patagonie : Terre de l’extrême », suivie d’un petit débat sur le film avec le public. Y ont participé, entre autres, des élèves de l’école primaire locale, qui ont ensuite posé quelques questions sur la vie en Patagonie. Enfin, la semaine suivante, je me suis rendue à Paris pour participer à un rassemblement des volontaires latino-américains qui font partie du programme EnLAzando de France Volontaires, qui a tout organisé. Pendant deux jours, nous avons pu partager des réunions et des activités ensemble pour valoriser l’expérience de chacun de nos volontariats, mais aussi pour définir nos perspectives et nous donner des outils pour le retour dans nos pays. En même temps, après la visite de la délégation, nous avons passé beaucoup de temps à préparer

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Retour sur la visite de la délégation argentine dans les Alpes – Juin 2024

Contexte Depuis son lancement en mai 2023, le programme « Des Montagnes et des Lacs » s’articule autour d’un objectif principal, à savoir : structurer et promouvoir une offre écotouristique dans deux communes de la région des lacs en Patagonie Argentine, à travers l’aménagement d’un réseau de sentiers de randonnée et la mise en place d’une gouvernance partagée impliquant les populations locales. Pour atteindre cet objectif, un des axes du projet repose sur le partage d’expériences entre les deux territoires, comme vecteur d’idées et d’innovation, et notamment l’organisation de voyages d’échanges entre les collectivités alpines et de Patagonie. Les Alpes françaises sont en effet le territoire pionnier du tourisme de montagne dans le monde et disposent ainsi d’un certain recul sur l’activité qui est apparue dans le territoire il y a maintenant plus de 300 ans. Aujourd’hui, les massifs sont à l’image des Andes patagoniennes, fortement impactés par le changement climatique comme en témoignent les crues torrentielles du mois de juin 2024 qui ont emporté le hameau historique de la Bérarde. En ce sens, il apparaît comme essentiel de tisser des partenariats durables entre territoires de montagne pour engager une réflexion globale et ainsi amorcer une transition du secteur touristique vers un modèle conscient des limites planétaires. Cet accueil représentait donc le premier voyage d’échanges avec six représentants du territoire partenaire argentin venus visiter les Alpes du 1er au 8 juin 2024, accueillis par les collectivités françaises partenaires des Communautés de communes de l’Oisans, de la Matheysine et la commune de Chamrousse. Le projet ayant pour ambition de structurer deux itinéraires de randonnée pilotes, géré à travers un modèle de gouvernance mixte et démocratique, c’est tout naturellement qu’il a été décidé de composer la délégation avec une représentativité à la fois des acteurs (élus, techniciens et société civile) et des institutions/territoires partenaires (Parc National, Province et les 2 communes partenaires). Une attention particulière a été portée pour qu’il s’agisse de personnes disposant d’un rôle clé sur le territoire, mais qui soient aussi permanentes dans leur poste, tout en essayant de respecter la parité de genre. Au terme du processus, furent sélectionnés : Javier Murer – Maire de Villa la Angostura Roxana Chavez – Maire de Villa Traful Germán Solveira – Garde parc et chef de Secteur du Parc National Nahuel Huapi Francisco Marco – Technicien en Tourisme pour la Province de Neuquén Dolores Moreno – Guide et représentante du Club Andin de Villa la Angostura Andrés Quelin – Guide et Président du Club Andin de Villa Traful Les thématiques abordées lors de la délégation sont les suivantes: Gouvernance et articulation entre les acteurs Planification pour un développement harmonieux du territoire Gestion des flux et de la sur-fréquentation des sites touristiques Equilibre entre développement touristique et préservation de l’environnement La délégation a été accompagnée durant l’intégralité de la semaine par l’équipe projet de Tétraktys, à savoir la cheffe de projets Amérique latine Gwenn Prévôt et le binôme de services civiques argentin et français mobilisés sur le projet, Alejo Apochian et Bastien Montovert. L’équipe de RESACOOP, à savoir la directrice Jocelyne Delarue ainsi que le service communication, s’est également jointe à la délégation sur plusieurs jours ! La délégation jour par jour Le dimanche 2 juin au soir, et malgré quelques petites perturbations dans les horaires de vols, nos amis argentins ont atterri à l’aéroport de Lyon et ont pris la direction de la capitale des Alpes où nous les attendions. Après s’être installés à l’hôtel, nous sommes allés dîner au restaurant traditionnel la ferme à Dédé pour inaugurer officiellement le début de cette délégation et commencer à découvrir les spécialités locales. Après une bonne première nuit de sommeil, nous avons pris la route direction notre première destination, la Matheysine. La première étape de notre itinéraire consistait à découvrir la mise en tourisme du Lac du Monteynard, attraction touristique majeure de la communauté de communes. Après une réception officielle par les élus de la Communauté de communes nous avons dans un premier temps visité le camping de Savel sur les rives du plan d’eau, un cas intéressant d’alliance entre acteurs publics et privés pour à la fois faire revivre un camping qui tombait en désuétude et développer une offre de plage et nautique attractive. Le mot d’ordre fut de privilégier en premier lieu le bien-être des clients et la conservation du caractère naturel de l’espace avant la rentabilité financière. L’après-midi, nous avons cheminé jusqu’aux fameuses passerelles himalayennes du Drac, spot touristique très populaire notamment sur les réseaux sociaux, et qui attire chaque année des centaines de visiteurs. Ce fut un bon exemple d’investissement sur un aménagement qui apporte une valeur ajoutée à un site naturel, dont le modèle économique doit toutefois être légèrement repensé pour améliorer la rentabilité et sa durabilité dans le temps. Par la suite, nous avons vogué en direction de la haute vallée de la Bonne jusqu’à la commune de Valjouffrey, commune historiquement isolée et pauvre, qui a connu un fort exode rural pendant l’époque contemporaine, entraînant par le même temps la perte du patrimoine culturel et de l’identité du territoire. Conscient de cela, un groupe d’habitants s’est rassemblé en une association nommée Mémoire Battante que nous avons rencontré à la scierie des Segoins récemment rénovée par leurs soins. Les échanges furent riches et émouvants, démontrant que même avec peu de moyens financiers, l’engagement des habitants peut faire surgir des initiatives qui permettent de faire revivre un territoire, diffusant un sentiment de fierté et d’appartenance sans précédent. Nous avons enfin continué jusqu’au bout de la vallée jusqu’au hameau du Désert en Valjouffrey, pour passer la nuit au gîte rural des Arias qui héberge en majorité des randonneurs en itinérance. À la suite d’une bonne première nuit de sommeil en dortoir, nous avons pris la direction du Col d’Ornon et de la ferme “Cueillette des sommets”. Nous avons directement été accueillis par Fabienne et Jérôme, couple d’agriculteurs qui cultivent de manière organique fruits rouges et un large panel de plantes aromatiques. Après une balade sensorielle sur l’exploitation et de nombreux échanges,

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Hors-série – Un isérois à la découverte de la Patagonie

Bonjour, je suis Bastien Montovert, jeune isérois de 23 ans, recruté depuis le mois de janvier en tant que service civique dans le cadre du programme “Des Montagnes et des Lacs” afin de former un binôme de travail interculturel avec Alejo, qui représente lui le territoire patagonien. Je suis actuellement en deuxième année de Master Tourisme spécialisé sur le monde Latino Américain. Après des expériences professionnelles au Pérou, à Mayotte et en Guyane qui m’ont conféré une certaine expérience sur les formes alternatives de tourisme, je suis arrivé chez Tétraktys avec la volonté farouche de m’engager vers un tourisme équitable, répond à la fois au principe de justice sociale et conscient des limites planétaires. Dès mon arrivée, je me suis senti comme un poisson dans l’eau, autant au sein du projet que dans mon binôme avec Alejo. N’ayant jamais baroudé en Argentine, ce format m’a permis de tisser directement un lien étroit avec le territoire de projet et de prendre conscience des enjeux associés, malgré la blessure encore ouverte que constitue la finale de la coupe du monde 2022. Dans un premier temps, mes missions se sont plutôt portées vers la conception de ce blog, la réflexion sur des pistes de travail pour l’organisation de la délégation et la table ronde, et la production de connaissance sur le territoire de projet. Très rapidement, nous nous sommes rendu compte avec Gwenn (cheffe de projet Amérique Latine à Tétraktys) et Alejo que nous avions besoin de pléthore d’éléments supplémentaires pour améliorer notre appréhension du contexte local de Villa La Angostura et de Villa Traful. En effet, la réussite d’un projet de coopération internationale nord/sud repose essentiellement sur une compréhension fine des besoins, des défis auxquels les territoires sont confrontés ainsi éviter de tomber dans une dynamique verticale et surplombante qui a souvent montré son obsolescence face aux enjeux contemporains et à leurs mutations accélérées. Ayant colonisé l’ensemble de l’écoumène, le tourisme est connu pour être une source potentielle de conflit, ayant tendance à s’approprier les territoires en se substituant aux activités et habitants présents à l’origine. L’accentuation du phénomène de touristification après la crise de 2008 et post pandémique, font surgir de fortes mobilisations contre le tourisme comme l’illustre les manifestations qui ont lieu depuis avril en Espagne des Baléares, aux Canaries en passant par Barcelone. C’est ainsi que nous avons défini avec les partenaires argentins, la nécessité de réaliser un diagnostic de l’activité touristique sur place en interrogeant à la fois les touristes pour identifier le profil et leur satisfaction ; mais aussi les acteurs locaux et les résidents pour connaître la structuration du tourisme sur le territoire, les problématiques rencontrées, les conflits d’usage et l’acceptabilité du tourisme par les habitants. Le tourisme étant une activité très transversale, nous avons avec Alejo construit un questionnaire abordant des thématiques larges que ce soit sur le volet social, environnemental ou encore sur les questions de genre ; afin de disposer d’une vision systémique et holistique du territoire. En outre, afin de participer à la visibilité du projet, il fut convenu que je réalise des interventions pour promouvoir la solidarité internationale et la citoyenneté mondiale dans 4 écoles du territoire argentin partenaire. C’est ainsi que le 17 mars aux aurores, en essayant le moins possible de penser à mon bilan carbone, j’ai rejoint Gwenn à l’aéroport de Lyon pour un très long voyage dont la destination finale était San Carlos de Bariloche. Il était prévu que la première semaine soit dédiée à un l’organisation d’un ensemble d’ateliers pour travailler sur l’axe gouvernance du projet, animés par Gwenn et moi-même, pendant 3 jours dans chacune des deux communes. Les deux autres semaines seraient dédiées à la réalisation des entretiens et des animations. Arrivé à Bariloche, nous avons été accueillis à la maison du Parc National Nahuel Huapi, par son ex Directeur Horacio Paradela et le garde parc German Solveira référent du projet. Nous avons ensuite pris la route pour Villa la Angostura (1 h 30), longeant le majestueux lac Nahuel Huapi, traversant tour à tour des grands espaces de steppes typiques de la Patagonie, avant de rencontrer à l’approche de Villa la Angostura, la forêt tropicale la plus méridionale du monde. Après avoir déposé nos affaires à notre hôtel Montaña Resort beaucoup trop luxueux pour nos humbles personnes, nous nous sommes rendus au centre des congrès pour rencontrer nos partenaires de cette semaine et effectuer la première réunion de lancement. C’est ainsi que j’ai pu enfin et avec une petite émotion mettre un visage sur Francisco, Flor, Jessica ou encore Martin, après maints échanges en visio. Les jours suivants, nous avons enchaîné plusieurs ateliers et réunions intitulés : Analyse de l’offre et la demande locale autour du tourisme de randonnée Pour un modèle de Gouvernance partagée Conception du produit touristique Sentier littoral visant à identifier notamment le positionnement commercial et le public cible. Les échanges effectués durant ces ateliers participatifs furent d’une grande richesse et m’ont permis d’augmenter encore mon curseur d’implication et de compréhension du projet. Nous avons pu voir que Villa la Angostura et le tourisme sont sujets à des défis de taille. La croissance rapide de la ville et sa spécialisation sur le tourisme, accrue après l’éruption du volcan Puyehue en 2011 qui a coupé court aux activités d’élevage dans la région. Pour l’instant, les acteurs déplorent une généralisation sur le territoire d’une posture de réaction en termes de planification, face aux vagues de touristes toujours plus nombreux notamment depuis la fin de la pandémie. On retrouve par exemple un manque de singularité et de cohérence dans l’offre proposée, un manque de coordination flagrant entre les acteurs, une crise profonde de l’accès au logement ou encore des conséquences néfastes sur l’environnement. Les débats ont permis d’explorer des pistes pour arriver à unifier les acteurs et entreprendre un processus de planification du tourisme vers un modèle plus durable et démocratique. Un plan d’action partagé a par la suite été co-construit avec l’ensemble des participants avec une répartition stratégique et équitable des tâches.

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Un argentin au cœur des Alpes – Mai 2024

En mai, il y a eu quelques jours fériés, qui ont considérablement raccourci les semaines de travail au bureau, mais qui ont donné lieu à plusieurs voyages dans la région. Cependant, nous étions constamment tenus au courant de ce qu’il fallait faire, même si nous étions loin, puisque la visite de la délégation argentine approchait début juin, outre le fait que nous devions terminer l’organisation de la table ronde sur les territoires de montagne face au dérèglement climatique, qui fera partie de l’événement d’anniversaire des 30 ans de Tétraktys. Il fallait donc définir plusieurs choses. Au début du mois, Gwenn est revenue de sa mission en Colombie, au cours de laquelle ils ont pu avancer sous différents aspects avec les projets que Tétraktys y mène avec les collectivités territoriales de là-bas. D’autre part, au milieu du mois, j’ai fait une présentation sur la Patagonie pour les élèves de dernière année du Lycée de la Matheysine, où j’ai pu parler de différents sujets, comme la conservation de la nature, le tourisme et ses problèmes, et les effets du changement climatique. De plus, ce fut une bonne occasion de faire encore plus d’entretiens aux jeunes pour réaliser la vidéo de la table ronde. À Tétraktys, c’était aussi le midi d’adieux de Lauriane, qui remplaçait le poste de responsable administrative et financière depuis la fin de l’année dernière, et plus tard nous avons eu la réunion du Conseil d’Administration, où les dernières nouvelles de chaque projet étaient présentées, certaines décisions étaient faites, et même le nouveau Président de l’Association a été défini. Le voyage de la délégation est la priorité en ce moment, c’est pourquoi nous y consacrons la plupart de notre temps, ce qui se traduit par prendre contact de manière constante avec toutes les personnes que nous rendrons visite pour définir les thèmes des rencontres, confirmer les horaires et les réservations de réunions, d’hébergements et de restaurants, et mettre constamment à jour tous les documents liés et en préparer de nouveaux, pour garantir que tout se passe comme prévu et que nous ne manquons aucun détail. Cette fois-ci, l’une des sorties en montagne a été profitée pour enregistrer l’introduction de la vidéo de la table ronde, car le paysage incroyable nous offrait une scène idéale. Bien sûr, il nous a fallu plusieurs prises pour pouvoir dire les textes par cœur et sans erreurs, et même s’il y a eu quelquefois où tout s’est parfaitement déroulé, cela nous est arrivé souvent que pendant la vérification de l’audio nous nous rendons compte que le microphone était déconnecté. À chaque prise, la pluie se rapprochait encore plus de nous, mais au final, nous avons plutôt bien géré le temps. En conclusion, ce mois a été très actif et il a eu de visites à plusieurs nouveaux lieux. Galerie photo de mai

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Un argentin au cœur des Alpes – Avril 2024

Avril, comme mars, a été un mois très actif, avec plusieurs visites de terrain, des rencontres, des formations et des animations, en plus des sorties en montagne les week-ends Pour commencer, j’ai eu ma deuxième formation obligatoire du volontariat, qui dans ce cas-là, c’était 2 jours au cours desquels nous avons pu échanger entre plusieurs jeunes sur le changement climatique, et comment agir nous-mêmes et aussi motiver les autres à agir. Elle a été animée par des spécialistes dans le sujet, qui ont proposé plusieurs activités pour dynamiser la discussion, ainsi que plusieurs moments pour exprimer nos points de vue. L’un des concepts qu’ils ont beaucoup utilisés pour pouvoir mener à bien les journées de formation était celui du nombre de tonnes d’équivalent CO2 que chaque action ajoute à l’atmosphère. Au final, même si la plupart des participants étaient déjà sensibilisés autour du sujet, la formation s’est avérée être un bon moment pour mettre en perspective nos activités quotidiennes et réfléchir à la manière dont nous pouvons encore mieux faire les choses. Puis, à la moitié du mois, j’ai eu l’opportunité de visiter pendant 1 semaine la Communauté de Communes de l’Oisans, une des collectivités territoriales partenaires qui, selon moi, est la plus ressemblante au territoire argentin du projet. Et cela est dû à plusieurs raisons, notamment : Son paysage est exceptionnel Son principal moteur économique est le tourisme, qui représente 90% de son activité. 1/3 de son territoire est couvert par le Parc National des Écrins. Elle a des routes très fréquentées, car ils permettent d’aller en Italie, et elle se situe entre 2 plus grandes villes, comme Grenoble et Briançon. Il y a une présence importante de résidences secondaires. Elle a une dépendance productive à l’égard d’autres territoires, puisque presque aucune nourriture n’y est produite. Des compétitions de sports de montagne sont organisées régulièrement, dont certaines sont réputées. Durant mon séjour, j’ai pu rencontrer de nombreuses personnes qui travaillent dans différents secteurs de la Communauté de Communes, qui m’ont expliqué le fonctionnement de leurs domaines et les différentes actions qu’ils mènent sur le territoire. J’ai également visité le Musée des Minéraux et participé à une visite sur le terrain avec des agents de l’Office National des Forêts, ouverte au public, et au cours de laquelle ils ont parlé sur la façon dont ils gèrent les forêts de la région. Aussi, j’ai réalisé une présentation sur la Patagonie pour les agents de l’Oisans, centrée particulièrement dans la zone d’Angostura et de Traful, et pendant laquelle j’ai expliqué son contexte actuel, ses atouts, mais aussi ses problèmes, entre autres sujets, afin qu’ils puissent comprendre mieux la réalité de ces lieux. Bien sûr, la visite a également permis d’avancer sur la définition du programme du voyage de la délégation argentine. En plus, ils m’ont invité à participer à l’événement « Mountain Planet », qui est habituellement organisé tous les 2 ans, et où j’ai pu observer un grand nombre d’innovations technologiques pour les territoires de montagne, que ce soit en termes de transports, de remontes mécaniques, machines et vêtements, entre autres. En plus de cela, Bastien est revenu de sa mission en Argentine, au cours de laquelle il a réalisé un travail remarquable dans un laps de temps limité, en réalisant des animations dans les écoles, en interviewant des touristes et des habitants, en compilant du contenu pour la vidéo sur les jeunes et le changement climatique pour la table ronde, et en visitant les sentiers et les populations impliquées dans le projet, entre autres choses. On peut dire sans se tromper qu’il a trouvé l’endroit magnifique du point de vue du paysage, et grâce à sa formation spécialisée et à ses nombreuses expériences à l’étranger en analysant et en travaillant dans l’étude de destinations touristiques, il a pu acquérir une vision très complète du contexte local. Les 2 derniers jours du mois étaient également profités pour réaliser des activités. Le lundi 29, j’ai participé à une émission sur la radio SunAlpes, située à Annecy, à laquelle j’étais invité par des volontaires italiens de cette ville. Au cours de celle-ci, nous avons discuté avec les présentateurs de ce que nous faisons en France en tant que volontaires internationaux pour différentes structures et projets, puis nous avons discuté sur les stéréotypes qui existent sur chacun de nos pays, mais aussi de ceux que nous pensâmes sur la France avant de vivre ici. C’était une conversation très intéressante et c’était bien d’avoir pu participer également au reste du programme. Le mardi 30, nous avons organisé un événement appelé « Ciné + » au Cinéma Théâtre de La Mure, à la Communauté de Communes de Matheysine, au cours duquel a été proposée la projection du film « Le Grain et l’Ivraie », de Fernando Solanas, suivi d’un débat sur le thème du modèle agricole des deux pays, et d’une dégustation de produits locaux. Le choix de ce film a été dû à sa pertinence pour le territoire de la Matheysine, dont 50% est dédié à l’agriculture, mais à une échelle moindre par rapport aux autres régions de France. Cela s’est également passé dans une date proche des manifestations des agriculteurs en France, c’était donc un contexte un peu particulier pour faire l’animation, mais tout s’est bien passé. Pour conclure, les sorties en montagne de ce mois-ci ont été vraiment exceptionnelles, avec des paysages et des sentiers d’une grande beauté qui traversent des terrains variés, ce qui a donné lieu à des sorties avec une grande diversité d’éléments. Et ce mois-ci aussi, nous clôturons déjà la saison de ski. Galerie photo d’avril

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Un argentin au cœur des Alpes – Mars 2024

Mars, et quel mois ! Nous continuons à parcourir les Alpes et à découvrir ses paysages, en profitant vraiment de la commodité de Grenoble en termes de localisation et de connectivité avec de nombreuses autres destinations. Au cours de ces quatre mois qui se sont écoulés depuis mon arrivée, j’ai bien profité pour voyager dans la région, et ça vaut vraiment le coût ! C’est bien ça de voyager aux endroits de proximité, parce que à chaque fois ça me donne encore plus d’envie de continuer à bien connaître cette région. Ils réfléchissent en permanence à l’amélioration de la transition écologique de la station. C’est pourquoi elles ont obtenu le label “Flocon Vert”, qui récompense les stations de montagne engagées dans des politiques de développement durable. Elles s’efforcent également de diversifier davantage leur offre d’activités afin d’être moins dépendantes de la saison hivernale seulement. En ce qui concerne les sorties, nous sommes allés un jour à La Pinéa, dans le Massif de la Chartreuse. Il n’a pas fait trop beau, car il y avait du vent et de la boue, mais c’était tout de même très agréable. Je suis retourné à Annecy, et cette fois nous sommes allés faire une rando sur le Plateau des Glières, un site historique, car il a été lié à la Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale, en étant choisi comme site de parachutage par les Alliés. Le ski n’était pas en reste, et nous en avons profité pour nous rendre aux Deux Alpes, dans la Communauté de Communes de l’Oisans. Le vent ne nous a pas été favorable, ce qui a entraîné la fermeture de nombreuses remontées mécaniques, mais quelques descentes sont toujours les bienvenues. Nous avons également décidé de retourner à Chamrousse avec Bastien, pour faire quelques descentes avant qu’il parte en mission en Argentine pour 3 semaines. Cette fois-ci, la neige et le temps étaient idéaux, en plus du fait que nous y sommes allés un jour de semaine et qu’il y avait peu de monde. Les dernières semaines de février et début mars on a bien travaillé sur la préparation de la mission de Tétraktys en Argentine, constitué par Gwenn (qui a resté 1 semaine là-bas) et Bastien (qui a resté 3 semaines). Les objectifs de la mission sont d’avancer dans la mise en œuvre des travaux sur les sentiers, définir le modèle de gestion des chemins, préparer le voyage de la délégation argentine en France, et pour analyser l’offre et la demande touristique et adapter le produit turistique de la randonnée. Pour ça, ils s’ont réuni avec plusieurs acteurs locaux et représentants d’institutions du territoire.  Puis, pour changer un peu d’activité, nous sommes allés à Lyon pour voir l’Olympique Lyonnais contre Lens. Même si l’OL a perdu, c’était une belle expérience d’aller au stade un dimanche et de voir Tagliafico. À la fin du mois, j’ai fait des présentations au Collège St Joseph, lors des cours d’espagnol des élèves, sur la thématique de l’Argentine. Pendant celles-ci, les jeunes ont pu connaître plusieurs aspects du pays, comme sa géographie, sa histoire, et son patrimoine naturel et culturel. Ils ont même eu la chance de goûter le dulce de leche (lequel ils ont adoré), écouter de la musique traditionnelle, et connaître comment les gens vivent le foot. Après la présentation, nous avons fait un petit quiz général, et ils ont pu faire toutes les questions qu’ils voulurent. Ce a été une belle experience d’apprentisage et de partage de cultures. Et ce mois-ci, la cerise sur le gâteau a été mon séjour à Chamonix-Mont-Blanc. J’ai passé une semaine à faire des recherches sur l’histoire de l’alpinisme en France, pour lesquelles je disposais de la bibliothèque de l’Ecole Nationale des Sports de Montagne. Bien que travaillant la semaine, je sortais l’après-midi pour me promener un peu et boire de mate. Mais le week-end, je profitais du beau temps pour monter à l’Aiguille du Midi en téléphérique, aller à la Mer-de-Glace en train et revenir à pied, et faire quelques randonnées dans les sentiers environnants. Nous avons eu tous les temps pendant le séjour, et c’est vraiment extraordinaire d’être au pied du Mont Blanc, sans compter que nous sommes dans le 100e anniversaire des premiers Jeux olympiques d’hiver, qui ont eu lieu ici. Le berceau de l’alpinisme et notre Chaltén ont une essence plus ou moins similaire et certains aspects sont semblables : ils sont la base et le point de départ des pratiquants de sports de montagne en général, ils sont entourés de montagnes imposantes et emblématiques, et ils sont visités par des personnes du monde entier, entre autres sujets. Chamonix est également un lieu de référence et idéal pour étudier les effets du changement climatique sur les écosystèmes de montagne, et l’infrastructure et la quantité de recherches qui ont été menées et continuent d’être menées à cette fin sont remarquables. Ces conséquences, nous le savons tous, sont variées, et si la plus visible dans les montagnes est bien sûr le recul accéléré des glaciers, ce n’est certainement pas la seule. Aujourd’hui, le changement de saison se fait sentir et, petit à petit, les alentours reverdissent et la température commence à monter. A Grenoble, de plus en plus de personnes prennent leur vélo pour se déplacer dans la ville. Le volontariat est très profité. Galerie Photo de Mars 2024

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Un argentin au cœur des Alpes – Février 2024

Ce mois-ci a également eu pas mal de sorties qui m’ont permis de découvrir plusieurs nouveaux endroits, certains grâce aux mêmes parcours pour le volontariat, d’autres grâce au ski, et d’autres encore grâce à la randonnée. Avec Tanguy, par exemple, nous sommes allés au Mucherotte, une montagne du Massif du Vercors que nous voyons toujours depuis Grenoble, et que nous voulions gravir depuis longtemps. Nous nous sommes également rendus à Annecy, à 100 km au nord de Grenoble, qui se caractérise à la fois par son lac et par les canaux du centre-ville. Nous y avons fait l’ascension du Mont Veyrier, une montagne qui ressemble à certains égards au Falso Filo del Belvedere à Angostura. Plus tard, à la fin du mois, j’ai eu l’opportunité de retourner à Annecy, mais cette fois pour une réunion de travail sur les voyages des jeunes à l’étranger pour des études, du volontariat, etc. Un dimanche, avec Bastien et ses amis, nous sommes allés skier à La Clusaz, où nous avons traversé la célèbre Vallée De Thônes, berceau du Reblochon, pour nous y rendre. Les vues depuis le sommet de la station de ski sont incroyables, en particulier sur le Mont Blanc et les environs, car il est assez proche. Plus tard, pour retourner à Grenoble, nous sommes passés par le Col des Aravis alors que le soleil se couchait et que les couleurs du paysage devenaient de plus en plus belles. Lors des visites de travail à la Communauté de Communes de la Matheysine, on a fait une journée de repérage avec Gwenn et Bastien, et Jocelyne et Julián du RESACOOP, guidés par Nicolas Brunel de la CCM. Pendant celle-ci, nous avons visité diverses zones du territoire, comme le secteur de Valjouffrey, dans une vallée entre hautes montagnes, et le secteur du Lac de Monteynard, avec ses passerelles himalayennes caractéristiques. La visite nous a permis de préparer un programme provisoire pour la visite de la délégation argentine, notamment axé sur la diversité d’hébergements et l’offre d’activités à proximité. C’est comme ça que petit à petit on commence à avoir les premiers ébauches du programme pour l’accueil de la délégation dans les différents territoires partenaires pendant le mois de juin.  En plus de cela, j’ai resté quelques jours en plus à la CCM, ça qui m’a permis mieux connaître le lieu, leurs enjeux en termes de tourisme, et l’organisation du travail sur les sentiers (ils ont plus de 900 km de chemins), entre autres sujets. Parmi les autres visites effectuées au cours du mois, les rencontres chez Bastien n’ont pas manqué, où l’on apprend toujours quelque chose de nouveau sur la gastronomie et les coutumes françaises. D’autre part, un matin, nous sommes allés au Musée Dauphinois, où nous avons visité l’exposition sur l’histoire des Alpes, qu’est très bien préparée et est très intéressante. Et maintenant, grâce à Tanguy, nous sommes de retour sur un vélo, et quoi de mieux qu’un classique des années 80. Les mois passent très vite et avec beaucoup d’activités, et l’expérience est incroyable. Galerie Photo de Février 2024

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Un argentin au cœur des Alpes – Janvier 2024

Tout comme l’année s’est terminée avec un peu de ski, elle a également commencé de la même manière. Cette fois, je me suis rendu à la station de ski de Chamrousse, une des communes partenaires du projet. Ajouté au fait qu’il faisait beau, la neige était impeccable car il avait neigé la nuit précédente. Le lendemain, nous avons repris le travail et maintenant un nouveau collègue nous a rejoint : Bastien, qui fait également un volontariat de service civique à Tétraktys. Il participe à plusieurs projets en Amérique Latine, entre eux « Des Montagnes et des Lacs ». Ici, on ne cesse d’en apprendre davantage sur les traditions. À l’occasion du jour des Rois Mages, on déguste une sorte de gâteau feuilleté appelé « galette des rois », fourré d’une crème à base d’amandes, où sont cachées 2 petites poupées. La tradition dit que la personne la plus jeune de la salle se tient sous la table et, sans voir de quelle portion il s’agit, elle décide à qui elle appartient, et ceux qui reçoivent les poupées remportent la couronne royale pendant le jour. Aussi, ici il est très courant que les mairies organisent un événement où elles invitent les habitants et les fonctionnaires pour récapituler un peu ce qu’ils ont fait l’année dernière, et pour souhaiter une bonne année à la population. Après les discours, il y a généralement de la nourriture et parfois un événement artistique. J’ai pu y participer à 2 occasions, à la Communauté de Communes de l’Oisans, et à la Communauté des Communes de la Matheysine. À  la moitié du mois, je suis revenu à Lyon pour travailler dans les bureaux de RESACOOP, et cette fois j’ai pu explorer beaucoup plus et bien connaître la ville avec 2 guides de luxe : Julián, un collègue colombien de cette institution, qui vit ici depuis plusieurs années, et Bastien, né à Lyon. La ville est totalement différente pendant la nuit par rapport au jour, lorsque les lampadaires mettent encore plus en valeur l’architecture de cette ville, qui a une grande histoire. En plus de cela, un samedi nous sommes allés skier avec Bastien et sa famille dans un centre de ski qu’ils fréquentent depuis de nombreuses années, et qu’ils connaissent parfaitement : Villard-de-Lans / Corrençon-en-Vercors. Le lendemain, j’ai visité la station de ski de l’Alpe du Grand Serre, à la CC de la Matheysine. Aussi, j’ai pu passer quelques jours à la Communauté de Communes de Matheysine, où j’ai pu rencontrer plusieurs personnes liées au tourisme, ainsi que visiter un lycée et participer à plusieurs réunions. Cela m’a permis de commencer à préparer plusieurs idées pour travailler avec ce territoire. De plus, nous avons eu une formation obligatoire pour le Volontariat, sur Prévention et Secours Civiques de niveau 1, enseignée par la Croix-Rouge française. Comme d’habitude, ces formations sont bien utiles, avec sa partie théorique, et sa partie pratique.   Le mois s’est terminé avec quelques jours de températures plus élevées, inhabituelles pour être en plein hiver, mais de plus en plus courantes. Depuis les collines voisines, on peut remarquer une couche de smog sur Grenoble. Dans la ville, il y a un système de détection de la qualité de l’air, et bien qu’ils travaillent depuis quelques années sur la transition écologique (ce qui a valu à la ville de remporter le prix de « Capitale Verte Européenne » en 2022), il y a plusieurs jours où l’air est considéré comme de mauvaise qualité. Il faut en tout cas considérer son contexte géographique, étant donné qu’elle est dans une “cuvette”, entourée de montagnes, et dans l’union de 3 vallées, ça que cause que l’air reste assez statique. En plus de cela, elle dispose d’un pôle industriel très important. Pendant l’été, par exemple, la température peut monter jusqu’à 45 °C. Un mois bien rempli d’activités et de travaux touche à sa fin, avec de nombreuses idées à développer et à réaliser dans les mois à venir. Tout marche bien et l’expérience est bien profitée. Galerie photo de janvier 2024

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